Fendre l’armure – Anna Gavalda

Fendre l’armure – Anna Gavalda

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Résumé officiel :

On me demande d’écrire quelques mots pour présenter mon nouveau livre aux libraires et aux critiques et, comme à chaque fois, ce sont ces quelques mots qui sont les plus difficiles à trouver. Je pourrais dire que c’est un recueil de nouvelles, que ce sont des histoires, qu’il y en a sept en tout et qu’elles commencent toutes à la première personne du singulier mais je ne le vois pas ainsi. Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vrais gens. Pardon, de vraies gens. C’est une faute que j’avais laissée dans mon manuscrit, « la vraie vie des vrais gens », avant que Camille Cazaubon, la fée du Dilettante, ne me corrige : l’adjectif placé immédiatement avant ce nom se met au féminin. Quelles gens ? Certaines gens. De bonnes gens. Cette règle apprise, je suis allée rechercher tous mes « gens » pour vérifier que tous s’accordaient bien et j’ai réalisé que c’était l’un des mots qui comptait le plus grand nombre d’occurrences. Il y a beaucoup de « gens » dans ce nouveau livre qui ne parle que de solitude. Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean (!) et les autres n’ont pas de nom. Ils disent simplement « je ». Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d’y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l’armure. Tous n’y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m’a émue. C’est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu’ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens et c’est eux que je vous confie aujourd’hui. (A.G.)

Mon avis :

Recueil de nouvelles d’Anna Gavalda. Alors, avis assez mitigé, compliqué à rédiger.

Tout d’abord sachez que j’aime bien les écrits d’Anna Gavalda en temps normal, donc quand je prends un de ces livres, j’ai toujours a priori des attentes positives.

Pour moi ce livre, c’est une écriture forcées de choses qui se veulent réalistes : des histoires ni belles, ni magiques mais réalistes. Des façons de penser et de parler, ni poétiques ni travaillées mais réalistes. Et pour moi cette recherche du côté réaliste, a un effet inverse : rien ne semble spontané. L’argot employé, les tournures de phrases dans les pensées, tout se veut tellement « normal » et « petite gens » que ça ne rend pas du tout naturel.

Au niveau des nouvelles, je crois qu’une seule ne m’a vraiment touchée. Une seule que j’ai trouvée vraiment belle, émouvante sans être forcément triste et surtout naturelle, celle du petit garçon et des cartes Pokémon. Pour le reste, c’est toujours lourd, tous les personnages sont tristes, brisés, désabusés, malheureux, bref, la vraie vie pour A.G. c’est une vie naze. C’est long (surtout la nouvelle des voisins de pallier fan de chaussure), et je n’arrive pas du tout à accrocher.

Pour moi, mis à part la nouvelle du « Joe Pesci de six ans et demi », c’est une lecture que je n’ai pas appréciée.

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